“Que les Exercices spirituels soient davantage pratiqués, soutenus et valorisés, car les hommes et les femmes d’aujourd’hui ont besoin de rencontrer Dieu... Proposer les Exercices spirituels, cela veut dire inviter à faire l’expérience de Dieu, de son amour, de sa beauté.” Pape François (Radio Vatican 3 mars 2014)
Quand on est chrétien, on sait qu'on doit vivre sa vie les yeux fixés sur le Christ et les oreilles ouvertes à sa parole. Mais nous ne comprenons pas toujours bien ce que cela signifie pour nos vies. Saint Alberto Hurtado, un jésuite chilien du XXᵉ siècle nous explique comment imiter le Christ aujourd'hui.
Pour certains, l'imitation du Christ est une étude historique de Jésus. Comme ses archéologues, ils étudient le phénomène Jésus. Ils étudient l'Évangile, s'informent des coutumes du peuple hébreu, apprennent l'araméen. Mais leur recherche est plus scientifique, spirituelle. Elle laisse le cœur froid et inerte. Pour d'autres, l'imitation du Christ, c'est un problème spéculatif et non plus une mystique, c'est à dire un mystère.
Ils voient Jésus comme un grand législateur, un artiste, un assistant social, un philosophe à contempler ou admirer, mais qui ne change pas leur manière de vivre. Le Christ parle à leur intelligence, à leur sensibilité, mais il n'embrasse pas leur cœur.
Pour un autre groupe encore, la vie chrétienne, c'est suivre des règlements. Faire ce qu'il faut faire. Ne pas faire ce qui est interdit. Leur attention n'est plus centrée sur le Christ, mais sur le péché. L'unique préoccupation pour eux, c'est de fuir ce qui est mal. Les mauvaises pensées éviter tout danger. Il en oublie que Dieu a voulu les hommes libres. Enfin, pour d'autres, la vie chrétienne, c'est un grand activisme apostolique, une multiplication d'efforts pour bien orienter la mission de l'Église, un mouvement constant pour créer du nouveau.
Le triomphe du catholicisme se réduit alors à des attitudes politiques où il faut mettre toute son énergie à bâtir des œuvres charitables, des belles célébrations, des missions d'évangélisation. Paradoxalement, parmi toutes ces bonnes intentions, parfois, le Christ se retrouve mis de côté.
Notre imitation du Christ ne consiste pas à faire ce que le Christ a fait. Notre civilisation, nos conditions de vie sont différentes. Imiter le Christ, c'est donc plutôt avoir cette attitude intérieure et extérieure qui est comme celle du Christ. C'est faire ce que le Christ ferait à ma place. Dans la prière, on peut demander à Jésus de mieux recevoir son cœur offert pour que notre cœur ressemble de plus en plus au sien. C'est aussi ce qu'apportent les sacrements que les premiers chrétiens recevaient comme venant du cœur ouvert de Jésus à la croix avec le baptême où nous devenons enfants de Dieu comme Jésus pour lui ressembler. Et avec chaque Eucharistie, nous alimentons notre vie en Christ. Ce sont des dons que nous recevons. On ne peut pas soi-même s'emparer du cœur de Jésus. Et quand on se détourne de lui, on peut retrouver notre proximité à son cœur avec le sacrement de réconciliation.
Le Christ est historique. C'était un Juif vivant en Palestine à l'époque de l'Empire romain. Mais le Christ mystique, c'est le même et c'est aussi nous. Un homme, une femme d'aujourd'hui. Il est infirmier, avocat, ingénieur ou épicier. Il est chaque chrétien qui vit dans la grâce de Dieu et qui aspire à intégrer sa vie à celle du Christ. Il aspire toujours à faire ce qu'il fait. Mais comme Jésus l'aurait fait à sa place, à soigner les malades comme le Christ l'aurait fait, à défendre les accusés comme le Christ l'auraient fait, à étudier, à réaliser des projets complexes comme le Christ l'aurait fait, à tenir un commerce comme le Christ l'aurait fait.
Mais cela va aussi au-delà du travail. Comment voyager ? Comme le Christ l'aurait fait ? Comment prier comme le Christ priait ? Comment se comporter en politique, en économie ou en famille, comme l'aurait fait le Christ ? Recevoir le cœur brûlant du Christ nous amène à poser de nouveaux choix, puisque ce cœur nous tourne toujours plus vers Dieu et vers les autres.
Quand on échoue, que le ciel nous tombe sur la tête, que nos grands projets pour Dieu ne fonctionnent pas ou que nous sommes encore retombés dans un péché trop connu, on peut garder confiance. Le cœur de Jésus est toujours là et il nous est toujours proposé. La seule défaite, c'est de ne plus être au Christ. C'est cette manière d'être tout contre le cœur de Jésus et transformé par lui que nous propose la vie chrétienne.
C'est la foi de grands saints comme saint François d'Assise ou Ignace de Loyola. Mais aussi de tant de jeunes et moins jeunes qui vivent leur vie quotidienne d'époux, de célibataires, d'étudiants, de religieux qui font du sport, de la politique. Avec ce critère, ce choix d'être le Christ, comme dit saint Paul, « Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. »
Cette semaine avec Soeur Juliette, xavière, partons à la découverte de la demande de grâce... Une des premières étapes de la prière.
Dans l'histoire d'Aladin, il trouve une lampe. Dans cette lampe, il y a un génie qui lui accorde trois vœux. Dans la vie spirituelle, ce n’est pas comme ça que ça se passe... Ce n'est pas magique la prière ! C'est plus fort que ça ! On est en relation avec Dieu et cette relation s'approfondit tout au long de notre vie. Donc il n'y a pas de limite.
Dans cette relation, il y a un mot clé, celui du désir. Dieu désire nous rencontrer et désire faire alliance avec nous et nous combler. Et il ne cesse de nous dire. Que veux-tu que je fasse pour toi ? Ce n'est pas toujours évident de savoir quoi demander. Mais notre désir est bon.
Nos désirs, c'est ce qui nous met en mouvement, ce qui est signe de vie. Et Dieu, il nous parle à travers nos désirs. Alors l'enjeu, c'est de savoir les lui présenter pour qu'il vienne les travailler concrètement. Dans l’oraison ignatienne, on a ce qu'on appelle la demande de grâce. Donc c'est bien une demande et pas un vœu, puisqu'on est dans une relation avec Dieu. Et il n’y en a pas trois, il y en a une puisqu'on dit à l'instant ce qui est le plus important pour nous. On fait une demande de grâce au début de la prière et on en refait une à la fin. Il peut s’agir de la même ou elle a pu se déplacer.
Quatre conseils :
Premier conseil : Notez vos demandes de grâces, aussi bien celle du début que celle de la fin.
Deuxième conseil : Demandez des choses pour vous, des choses personnelles. Ce n'est pas une intercession.
Troisième conseil : N’hésitez pas à demander des choses très concrètes.
Quatrième conseil : Si vous ne savez pas quoi demander, demandez au Seigneur la lumière sur votre désir.
Que faire de ce brouhaha quand on commence à prier ? Cyrille Causse sj explore la manière de se mettre en présence et nous donne 3 conseils pour se mettre en présence de Dieu pour prier.
Quand on commence à prier, souvent, notre prière va ressembler à un rendez-vous avec un ami qu'on attendait depuis longtemps. Et puis, au moment de se rencontrer, vous êtes complètement absorbé par un rendez-vous demain. Un travail à rendre ou quelque chose qui s'est passé dans la journée. Bref, on n'est pas vraiment présent à Dieu et on peut se dire finalement, il vaut mieux que je repousse ma prière, que je la fasse à un autre moment où ce sera plus calme et plus facile. En fait, non. Je crois que c'est important de commencer la prière en acceptant ce temps, un peu de distraction, de bruits intérieurs. Et c'est normal quand on commence à rentrer dans le silence.
Élie, quand il se rend à la rencontre de Dieu au Mont Horeb, il va devoir d'abord entendre le tremblement de terre, l'ouragan, voir un feu... Et c'est seulement après tout cela qu'il va pouvoir percevoir la présence de Dieu dans le bruit d'une brise légère. En fait, le seul qui est vraiment présent, c'est Dieu. Nous, nous sommes toujours pris entre notre passé, entre ce qui va venir et nous avons toujours du mal à être un peu présent. Et ce n'est pas grave, Dieu va nous apprendre à être présent.
Alors, quelques conseils concrets.
- Le premier, c'est de vraiment prendre le temps au début de sa prière pour justement accepter cet état de fait et se mettre en présence de Dieu. Se mettre sous son regard tel que je suis, avec tout ce qui m’agite, tout ce qui s'est passé dans ma journée. Peut-être ce qui m'inquiète pour demain et le confier à Dieu. Lui demander sa grâce pour être vraiment présent à lui dans ce temps de prière.
- Le deuxième conseil, c'est peut-être de prendre soin de préparer ma prière en avance et préparer des choses très simples. Choisir un lieu, choisir un temps, choisir un moment.
- Le troisième conseil, c'est toujours se rappeler qu'on est humblement à l'école de Dieu pour prier et qu'on apprend toujours, simplement en étant fidèle, en se laissant conduire par l'Esprit. Et que le plus important, c'est de garder quelque rendez-vous régulier et de faire confiance. L'Esprit-Saint va nous conduire et nous apprendre à mieux prier.
Soyez dans la confiance, n'ayez pas peur d'aller à la rencontre de Dieu. Il vous attend et il va vous apprendre à le faire davantage et mieux.
La spiritualité ignatienne propose une manière de prier qui se décompose facilement en plusieurs temps. La pédagogie qu’elle met ainsi en œuvre permet une personnalisation de la relation au Seigneur.
1
Se préparer
Quand j’ai rendez-vous avec un ami ou une amie je me prépare à la rencontre. Je pense à l’avance à ce que je voudrais lui dire, lui confier… Si je le reçois chez moi, je peux même arranger la pièce pour qu’elle soit agréable avec un bouquet, de la musique de fond, etc. Je me prépare le cœur pour donner et pour recevoir. Je me dispose à la rencontre sans savoir exactement ce qu’elle sera.
2
Accueillir
Quand le moment de la prière est arrivé, je prends également le temps d’accueillir Dieu et de me laisser accueillir par lui. Je l’accueille à ma manière, avec : les mots qui sont les miens ou ceux hérités de mes ancêtres dans la foi “me voici Seigneur”, avec des gestes par lesquels je lui dis mon respect en mettant un genou à terre ou en m’inclinant, mais aussi que je suis des siens par le signe de croix.
3
Demander
Avant de me mettre à l’écoute du Seigneur, je prends le temps de lui demander ce que je veux. Autrement dit, je lui exprime mon désir, ce que, profondément, je souhaite qu’il me donne. Par exemple, je peux lui demander quelque chose en lien avec le récit évangélique que je vais prier. Ou bien je peux lui formuler une demande en rapport avec ce que je vis sur le moment : lui demander une lumière sur un point précis de ma vie, lui demander la paix si je me sens agité,… ou simplement lui demander de m’apprendre à prier, de m’aider pour cela !
4
User des sens
Après avoir demandé ce que je désire au Seigneur, je me dispose à écouter ce qu’il veut me dire grâce à tous mes sens, à travers le récit biblique que j’ai préparé, à travers l’œuvre d’art que je vais contempler, ou le psaume que je vais méditer, ou encore le site web que je vais découvrir, ou bien encore à travers tout autre support que j’ai choisi et préparé pour favoriser ma rencontre avec Dieu. Par exemple, avec un récit évangélique : je prends du temps pour regarder où se passe la scène, quels sont les personnages et ce qu’ils font, j’écoute ce qu’ils disent. J’essaie d’entrer dans le sens profond et parfois un peu caché de la scène. Avec une œuvre d’art : je prends du temps pour la contempler, m’y plonger, la laisser produire des “choses” en moi…
5
Reprendre la parole
Dans la prière je ne quitte pas le lieu de la rencontre avec Dieu sans prendre le temps de lui dire ce qui a été important pour moi dans ce moment de partage : mes découvertes, ma joie un sincère merci une demande de pardon un appel à l’aide. Je reprends donc la parole après avoir laissé Dieu me parler. Et quelques minutes avant le terme de la durée que je m’étais fixée (10, 20, 30 minutes ou plus), je lui dis avec simplicité ce qui m’habite, et le lui confie.
6
Se séparer
Je marque la fin de la rencontre par un geste mais aussi en m’unissant aux chrétiens du monde entier en disant un Notre Père ou une autre prière d’Eglise qui me met en communion avec tous ceux qui prient.
7
Se souvenir
Une fois mon temps de prière terminé, je peux mettre par écrit, brièvement et rapidement, ce que je garde au cœur. Je n’écris pas tout ce qui s’est passé, mais seulement ce qui me paraît essentiel. Garder ainsi des traces régulières de mes temps de rencontre avec Dieu… aide ma mémoire à se souvenir de ce qui se passe dans ma relation avec lui. me permet de m’appuyer sur du concret quand je rencontre un accompagnateur, pour déchiffrer petit à petit la manière dont le Seigneur me parle. m’aide à découvrir ce qu’il à me dire pour ma vie actuelle, lui qui est Bonne Nouvelle. J’apprendrai alors à devenir davantage fille ou fils de Dieu.
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