Vers le Dimanche 06 février 2022
Vers le 5° Dimanche du Temps Ordinaire – Année C

Je contemple la foule qui se presse autour de Jésus pour l’écouter. Je pose mon regard sur chacune des personnes que je peux distinguer. Je me laisse toucher par la diversité des visages, des histoires et des attentes qui les poussent à venir voir Jésus. Avec cette foule, je viens déposer devant Dieu, mes attentes, mes projets, mes espoirs, et je me rends disponible à le recevoir.  Seigneur, nourris en moi le désir pressant de venir écouter ta Parole.

Jésus s’approche des barques et engage le dialogue avec les pêcheurs. Avec lui, je pose les yeux sur Simon et ses amis et je les regarde laver leur filets. C’est dans une action ordinaire, qu’il répète quotidiennement, que Simon rencontre Jésus. Le Christ le rejoint dans ce qu’il est, ce qu’il sait faire. Je prends le temps de relire ma journée avec le Seigneur et je lui demande la grâce de le découvrir dans les petites actions de mon quotidien.

En ce jour de fête de la présentation de Jésus au Temple, Syméon et Anne le reconnaissent comme la lumière des nations. Avec le peuple rassemblé pour l’écouter, je fais silence, je me rends attentif et je tends l’oreille à la Parole de Jésus sur la barque. Il se présente à tous ceux qui veulent l’accueillir. Je demande au Seigneur la grâce de l‘intelligence du coeur, pour savoir le reconnaître comme la lumière des nations et le sauveur du monde.

Simon et ses compagnons ont travaillé toute la nuit en vain. Certainement au matin sont-ils un peu découragés d’avoir tant peiné. Pourtant Simon, dans la barque avec Jésus, écoute son enseignement et se laisse toucher par la vérité de ses paroles. Puis Jésus s’adresse directement à lui. Il fait alors le choix de la confiance en jetant à nouveau ses filets. Rien n’est impossible à Dieu, mais il a besoin de nous pour faire des miracles. En confiance, je nomme avec le Christ mes lieux de découragement pour qu’il en fasse une source de vie miraculeuse. Je me mets en mouvement pour être son partenaire au service de la vie.

Les filets débordent de poissons, à tel point qu’ils menacent de se déchirer ! La grâce de Dieu abonde mais elle ne continue à croître qu’en étant davantage partagée. Aucun contenant humain, ni les barques, ni les paniers de la multiplication des pains, ne sont assez grands pour contenir Dieu tout entier. L’amour ne s’use et ne s’abîme que si l’on ne cherche pas à le faire grandir. Aide–moi Seigneur à ne pas me contenter de remplir ma barque, mais à faire signe à d’autres de venir se nourrir auprès de toi.

Et voilà que Simon, devant cette pêche miraculeuse, sur sa barque, fait sa première profession de foi : il reconnaît en Jésus le Seigneur. Face à Dieu qui vient à sa rencontre, il se sent si petit, lui, le pêcheur. Dans son coeur naissent à la fois un grand respect pour cet homme qu’il connaît à peine, et la crainte d’offenser ou de ternir Jésus par son péché. Il ne s’agit pas d’avoir peur, mais de se laisser envahir et émouvoir par le fait que le Dieu tout puissant, créateur et sauveur du monde, s’est déplacé pour venir à ma rencontre ! Jésus, donne–moi la grâce de découvrir le don de la crainte pour faire grandir ma foi.

Jésus est à l’initiative de la rencontre. Il a vu les barques et les pêcheurs, alors que ceux-ci sont affairés à leur travail. Déjà il les aime, et il les rejoint dans leur quotidien. Rencontrer Dieu c’est se rendre attentif et reconnaître qu’il est déjà là, qu’il nous parle et nous enseigne, qu’il donne en abondance, même quand nous sommes fermés à le recevoir.  Seigneur, tu n’as pas choisi l’Eglise parce qu’elle est parfaite, mais pour qu’elle le devienne. Tu nous précèdes et tu rends capables ceux que tu choisis. Que le don de la « crainte » nourrisse notre foi et nous donne l’humilité nécessaire pour chaque jour faire le choix de l’unique nécessaire, tout laisser et te suivre.