Vers le Dimanche 22 janvier 2023
Vers 3ème dimanche du Temps Ordinaire– Année A

Jésus sort des épreuves de tentation au désert. Jean le Baptiste a été arrêté. Chacun est au combat. Prenant la mesure de ce qui est à l’œuvre, Jésus choisit de marquer un temps d’arrêt et de se retirer en Galilée, berceau de sa naissance. A contempler Jésus, je m’attache à ne pas faire l’économie d’une pause dans le rythme de ma vie, dans l’enchaînement de ses actes ou de ses épreuves, pour me recentrer, ne pas perdre de vue l’origine et la finalité que Dieu est pour moi et reprendre des forces.

L’accomplissement de l’oracle d’Isaïe fait écho au cantique de Zacharie. Le père de Jean le Baptiste rend « grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu » qui visite nos vies « pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix ». Je porte attention aux points de lumière qui font signe de la présence de Dieu sur mon chemin et je prends le temps de chanter aujourd’hui avec l’Eglise, comme elle le fait chaque matin à l’office des Laudes, la puissance du Salut qui s’offre à moi.

Tout à l’écoute de l’Esprit Saint qu’il reconnait comme manifestation de la volonté de Dieu, Jésus se laisse baptiser par Jean puis conduire au désert. Il est dans l’obéissance, en parfaite cohérence avec le projet de Dieu. C’est dans cette même disposition qu’il se met en route. Dans le temps et l’espace qui sont les miens aujourd’hui, je réfléchis à la manière dont je continue d’avancer, dont j’adapte ma réponse à l’appel personnel et vivant que ne cesse ne me lancer Jésus.

Convertissez-vous ! L’injonction est radicale et peut paraître aussi obscure qu’inimaginable. Cependant, Jésus se place à la hauteur des personnes qu’il rencontre et, en quelques mots, met en lumière une autre facette de leur activité et de leurs aptitudes. Du métier de pêcheurs de poissons à celui de pêcheurs d’hommes, Jésus oriente notre réflexion vers ce qui peut nous rapprocher les uns des autres. Et si surprenante qu’elle soit, la conversion est possible. Dans mon désir de suivre Jésus, je peux réfléchir comment déployer davantage les talents que Dieu m’a confiés.

Si suivre Jésus relève d’une décision exclusivement intime, on dirait ici que c’est aussi une affaire de famille. En présence ou non de leur père, la réponse des frères demeure tout autant spontanée. Pourtant, est-ce si facile ? Qu’ai-je à laisser ? À abandonner, à quitter pour mieux suivre le Christ ? Je peux prier plus particulièrement aujourd’hui pour les jeunes qui ont du mal à se détacher de leur confort familial pour se lancer dans leur propre vie, pour oser s’engager là où Dieu les attend.

Du milieu des ténèbres, une lumière a jailli : quand me submergent le doute ou le découragement, la peur ou les inquiétudes, la souffrance ou la misère, la violence ou l’injustice, quand  il me semble ne plus y avoir d’issues, la lumière de l’Amour de Dieu pour moi perce mon horizon, repousse mes faiblesses et mes impuissances. Et, en silence, je goûte sa présence qui me promet la guérison.

Nous savons bien que l’appel de Jésus ne s’adresse pas à quelques élus mais nous concerne tous, et chacun en particulier. Jésus prend toujours soin d’appeler celles et ceux qu’il rencontre par son prénom. Il ne marche pas seul mais au-devant nous, avec chacun de nous. Et nous, à notre tour, à la place qui est la nôtre, comment faisons-nous résonner son appel et sa Parole dans notre voisinage, nos relations familiales, amicales, professionnelles ? Comment nous efforçons-nous d’être lumières du monde et témoins de sa Promesse ? Rassemblons notre prière et demandons au Seigneur la grâce d’accomplir notre mission.