Vers le Dimanche 11 septembre 2022
Vers le 24ème Dimanche du Temps Ordinaire – Année C

Dans l’Évangile, si les disciples sont souvent dans l’incompréhension, les foules accueillent largement le Christ. De même, ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin du Seigneur mais les pécheurs et les publicains. Au fond, ceux qui viennent à Jésus pour l’écouter ont une bonne raison de le faire : soit parce qu’ils reconnaissent le désir ou la joie de Dieu qui les habite, soit parce qu’ils éprouvent un manque, une fragilité, une blessure ou traversent des difficultés. Seigneur, donne-moi d’être à l’écoute de ta parole, comme lumière dans les parts d’ombre de ma vie.

Les scribes et les pharisiens ne sont pas dans l’accueil et la louange. Au contraire, ils nourrissent de mauvais sentiments et récriminent contre le Christ. Ils sont jaloux, acides et méprisent les plus petits. Ils se contentent de pratiquer leur religion à leur manière. Ainsi, s’ils observent la loi, ils oublient d’aimer et de pratiquer la justice. Seigneur, apprends-moi à être miséricordieux comme tu l’es ; à aimer et servir ceux qui sont dans la nécessité, voire l’indigence.

Qui abandonnerait 99 brebis pour aller en chercher une ? Personne, sinon Dieu ! Pour lui, la brebis la plus importante, c’est la brebis égarée. Percevoir cela met en relief tant l’amour que la patience de Dieu. Il aime en effet tout être humain, au point qu’il ne veut en perdre aucun. L’amour pour tous moins un, ne serait pas vraiment l’amour… Ainsi, je ne peux être heureux tout seul. Ma joie sera parfaite lorsque tous la partagerons. Seigneur, rends-moi sensible à la détresse de ceux qui me sont proches. Fais-que je sois un artisan de paix et d’unité.

La salutation du berger à ses amis et voisins rappelle celle de l’ange Gabriel à Marie : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » En ce jour où nous fêtons la Nativité de la Vierge Marie, Dieu fait le choix de Marie pour enfanter le Sauveur, Dieu-avec-nous. La grandeur et la Vie de Dieu habitent la fragilité et la finitude humaines. C’est cela qui donne d’espérer et d’entrer dans la joie. Seigneur, viens faire ta demeure dans mon cœur ; que je puisse te louer avec tout ce que je suis, mes petitesses comme mes richesses.

Jour de jeûne et de pénitence, le vendredi ne signifie pas tant une invitation à la conversion, qu’un appel à accueillir la joie de Dieu. Au fond, Dieu veut notre bonheur et c’est pour cela qu’il nous invite à tourner notre cœur vers lui. Il nous a fait le don de la liberté pour que nous en fassions usage en choisissant le bien et non le mal, la vie et non la mort. Seigneur, donne-moi d’accueillir le salut que tu m’offres dans ta bonté et générosité.

Les paraboles de la brebis égarée et de la pièce perdue bouleversent nos représentations de Dieu. Il n’est pas question d’un Dieu juge, tout-puissant, qui ordonne et se fait obéir. Il est question d’un Dieu qui prend soin de tous, et du plus petit. Il aime profondément l’homme au point de ne vouloir en perdre aucun. Ainsi, la seule image légitime de Dieu, c’est Jésus et par lui, tous les hommes. Seigneur, donne-nous de configurer davantage notre vie au Christ, bon pasteur, afin que nous prenions soin de celui ou de celle qui est égarée.

En faisant le choix de l’unique, Dieu fait le choix de tous. Il fait ainsi preuve d’un amour conciliant et total, qui veut favoriser l’un sans se passer de l’autre. Dès lors, les hommes sont solidaires entre eux : dans le bien, comme dans le mal. Dans le bien, car « une âme qui s’élève, élève le monde. » Dans le mal, car une liberté peut rapidement se retrouver entravée devant le mal ou le péché. Or, la prière d’un seul suffit à obtenir le salut de tous. De même, parce que le Christ a vaincu la mort et il est ressuscité, nous pouvons espérer entrer avec lui dans la Vie éternelle. Seigneur, nous te prions pour les pays en guerre ; que dans les structures de mort et de péché, la vie et l’amour triomphent toujours.